La tuberculose est fréquente au Maroc, elle a commencé à évoluer favorablement grâce au traitement anti-bacillaire, mais les séquelles restent fréquentes. L’hémoptysie sur séquelles est l’une des complications les plus graves, et dont les étiologies sont très fréquentes.
Nous rapportons une étude rétrospective sur 164 cas d’hémoptysie sur séquelles colligés au service des maladies respiratoires du CHU Ibn Rochd de Casablanca sur une période de 9 ans de janvier 2013 à janvier 2022.
La moyenne d’âge était de 46 ans avec prédominance masculine dans 77 % des cas. L’hémoptysie était de faible abondance dans 51 % des cas, de moyenne abondance dans 39 % des cas, et de grande abondance dans 10 % des cas. L’imagerie thoracique avait révélé une opacité rétractile chez 79 patients, une opacité excavée chez 38 patients, un poumon détruit chez 31 patients et une image en grelot chez 16 patients. Les étiologies étaient respectivement une surinfection bactérienne dans 56 % des cas, une rechute tuberculeuse dans 24 % des cas, une greffe aspergillaire dans 16 % des cas, et une greffe néoplasique dans 4 % des cas. Le traitement instauré était : les hémostatiques chez tous les patients, l’antibiothérapie dans 56 % des cas, le traitement anti-bacillaire dans 24 % des cas, la chirurgie chez 17 % des cas, et le traitement antifongique dans 16 % des cas. L’évolution était bonne chez 92 % des patients.
Les étiologies de l’hémoptysie sur séquelles sont diverses, dominées par les surinfections bactériennes et la rechute tuberculeuse.
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Publié par Elsevier Masson SAS.